Eglise paroissiale

Site et monument historiques
Eglise paroissiale de Lannilis

Pourquoi en profiter ?

Un peu d'histoire

L’église actuelle a été précédée d’au moins deux autres en ce même endroit. La première, dont on trouve mention dans les archives, fut consacrée le 25 mars 1516 par Mgr Olivier du Châtel, évêque de Saint Brieuc. En 1768, fort délabrée et menaçant de tomber en ruines, elle fut même fermée au culte. La chapelle Notre-Dame de Trobérou, dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges, servit d’église paroissiale.

En 1773, on entreprit donc la construction d’une nouvelle église. L’édifice fût achevé en dix-huit mois mais avec la tour élevée jusqu’aux premières galeries seulement. Il fut béni par Mgr de la Marche, Evêque de Léon, le troisième dimanche d’octobre 1775.

Cent ans plus tard il fallut songer à agrandir cette église estimée trop petite. Commencés en 1874, (la bénédiction de la première pierre eût lieu le 25 mars), les travaux allèrent bon train. Confiés à des entrepreneurs Lannilisiens, Messieurs Floc’h (Guillaume, Olivier & Jean-Marie), ils étaient achevés en deux ans et demi : le 12 septembre 1876, Mgr Nouvel de la Flèche, évêque de Quimper et de Léon, consacrait l’édifice.

Une note précise que : « la nouvelle église est dédiée au Sacré-Cœur, tout en conservant pour patrons de la paroisse les saints apôtres Pierre et Paul ».
Le clocher et l'extérieur de l'église

Avant d’entrer dans l’église, vous avez remarqué… le clocher. C’est le clocher de l’ancienne église (1774). Haut de quelques cinquante mètres, il comprend une tour carrée à deux rangs de galeries surmontée d’une élégante flèche octogonale.

Les abords de l’église, ancien cimetière, sont aménagés par les soins de la commune : elle y a fait placer, en 1955, une fontaine provenant du manoir du Roual.

Belle bâtisse de style néo-roman, tout en granit, sa partie la plus remarquable est sans doute l’abside, inspirée de Sainte Croix de Quimperlé. Mais faute de dégagement, c’est aussi, hélas, la partie la moins remarquée !
En parcourant l'édifice

L’Église comporte une nef de cinq travées avec bas-côtés et transept. La hauteur de l’ensemble impressionne.

On remarquera la variété et la richesse des chapiteaux à feuillages qui couronnent les piliers : il n’y a pas deux semblables. La colonnade qui entoure le chœur détermine un spacieux déambulatoire dans lequel s’ouvrent trois chapelles rayonnantes.

Le maître-autel massif, en granit, consacré le 5 février 1956, est orné de deux bas-reliefs du Père Jésuite Thésé, côté chœur et côté chevet.
La statuaire

De Prigent BILLANT, les statues de Saint Pierre et Saint Paul, saints-patrons de la paroisse datent du XIXème siècle. La statue en Kersanton de Notre-Dame de Trobirou provient d’une chapelle aujourd’hui disparue.

Une deuxième statue en bois de Notre–Dame de Trobirou datée du XVIIème siècle se trouve dans la chapelle de la vitrine d’orfèvrerie religieuse.

La statue de Saint-Sébastien en bois du XVIIIème siècle a été exhumée d’un placard de la sacristie d’où elle ne devait sortir qu’à l’occasion des processions des pardons pour être remise en valeur dans le transept sud en 2006. Elle a été classée en 1986.

L’ensemble paroissial du « Cœur des abers » (Lannilis-Landéda-Tréglonou) est placé sous le patronage de Saint Pol Aurélien dont la statue, à l’entrée du porche sud, accueille fidèles et visiteurs. Elle provient d’une commande de l’équipe pastorale au sculpteur Daniel Théotec de Chateauneuf-du-Faou en 2007, elle est réalisée en bois polychrome taillée dans une seule pièce de chêne.
Les orgues

Un regard vers le fond de l’église permet de découvrir, dans la tribune adossée au mur du clocher, les orgues dont la paroisse décida la fabrication en 1850 (donc antérieurement à la construction de l’église actuelle).

Elles sont l’œuvre de Jules HEYER, facteur d’orgues à Quimper qui les livra scrupuleusement dans le délai prévu. L’instrument comporte 19 jeux et 1.102 tuyaux. Il résonna pour la première fois dans l’église de Lannilis le 14 septembre 1851. La dernière restauration date de 1999.

Cet instrument, classé à l’inventaire des monuments historiques, anime avec bonheur les offices religieux et les concerts.
Les vitraux

L’ensemble des fenêtres (il y en a 72 !) est garni de vitraux dont quelques-uns à personnages, restaurés en 1984 :

au transept droit : saint Yves & saint Louis (de G.-P. Dagrant).
au transept gauche : sainte Jeanne d’Arc et l’Assomption.
dans le haut du chœur, encadrant le Sacré-Cœur : une série de personnages bibliques dont Moïse et Elie (de Jean-Louis Nicolas).
dans la chapelle du Saint-Sacrement : les mystères du Rosaire. (d’ Emile Hirsch).
au fond de l’église : saint Joseph et saint Eloi, saint Herbot et sainte Anne (de G.-P. Dagrant).
les autres vitraux, non figuratifs sortent des ateliers Baladi Budet de Quintin (Côtes d’Armor).

Le trésor

Une vitrine inaugurée le 6 juillet 2012 est située dans une chapelle du chevet de l’église elle regroupe désormais les pièces d’orfèvrerie les plus remarquables de notre ensemble paroissial et de plusieurs paroisses environnantes. Une plaquette spécifique est mise à votre disposition dans cette chapelle pour vous les faire découvrir.

Extraits du Guide-visite de l’église de Lannilis
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Lannilis.

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